Tu rêves d'une autre vie ? Dessine la !!!

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, malgré mon diplôme de coach professionnel en poche, je ne me voyais plus travailler dans l'accompagnement. Je me trouvais dans un brouillard des plus obscurs.

Je pensais même certains jours à repartir sur des métiers type manuels (menuiserie, mécanique, etc...)

L'humain ne m'intéressait plus ? Non loin de là il me passionne toujours et ces parcours également mais j'étais épuisée d'apporter aux autres et m'oublier totalement.

Et puis qu'est ce que je pourrais apporter aux gens ? (malgré des formations en marketing et autre communication numérique) Je n'arrivais pas à définir ma cible. Mais la réelle question (je peux vous le dire un an après) était est-ce que j'avais réellement envie de créer une activité dans l'accompagnement ?

Je commence donc la méthode Pose ta Dem. Je vous la recommande vivement !

En effet, elle part de la base: que ferais-je si je n'avais aucune contrainte de temps, d'argent et de compétences (les 3 grands freins que l'on oppose à toute mise en action au changement), qu'est-ce que je ferai gratuitement, qu'est-ce qui te met en colère, qu'est-ce qui te donne un profond sentiment d'injustice, qu'est-ce qui te rend jalouse, qu'est-ce qui te donne l'énergie de te battre ?

Une chose qui a été également décisive cela a été d'écrire mon scénario catastrophe.

Au fur et à mesure que j'avance dans cette méthode, l'énergie revient. Je couple ça avec le podcast et le groupe FB. Ainsi je peux réaliser que cela a marché pour d'autres personnes, je prends alors à me dire: pourquoi pas toi ?

Tu n'es pas plus bête et plus nulle que les autres...

Durant cette période je me nourris énormément de podcasts, émissions qui parlent de parcours hors des clous. Tous ces témoignages me nourrissent et m'aident à tenir et avancer dans ma décision de changer de vie.

Un autre travail m'aide également énormément sur cette période (50 exercices d'estime de soi) car comme tout le monde il y a eu quelques loupés et quelques manques qui font que je n'ai pas un amour et une vision de moi au top du top...

Une autre manière de m'exprimer m'a également beaucoup aidé dans ce processus ... A suivre ... ;)

Une fois la décision prise, il m'a fallu l'annoncer verbalement à mon entourage pour le rendre réel. En effet, cette idée me tournait dans la tête depuis au moins 3 ans. Mais cela restait dans ma tête.

L'annoncer m'imposait de devoir passer à l'action à un moment.

Le premier a qui je l'ai annoncé fut mon Directeur (oui j'avais une relation unique et plus que précieuse avec mon directeur, notamment nous évoquions souvent ensemble le décès de mon père et de notre collègue. Un grand chef ! ). Sa première réaction fut d'être inquiet pour moi. Style : "Non, mais t'es sûr d'avoir réfléchi ?"

Ce qui le faisait tiquer c'était plus que je veuille poser une rupture conventionnelle plus qu'une disponibilité (ou congés sans solde).

Pourquoi cette inquiétude ? La disponibilité permet de revenir dans la fonction publique si on décide de changer d'avis. Or intégrer la fonction publique n'a jamais été une fin en soi pour moi. J'ai intégrer l'université car j'ai aimé l'environnement de travail et le Graal, ... le poste que j'occupais était celui dont j'aurai jamais pu réver... Je n'avais plus réellement de grandes attentes.

Je pense qu'il s’inquiétait aussi que j'agisse sous l'impulsion du moment de la situation que je vivais. Je lui rappelle que ça fait plus de 2 ans que j'y pense. Les évènements m'ont juste mis un coup de pied au fesses.

J'ai donc passé plusieurs jours et semaines à lui expliquer ma vision de la vie. Je  ne lui ai pas expliqué pourquoi je voulais partir (il le savait déjà). Je lui ai donc expliqué qu'elle vit je souhaitais avoir après mon départ.

Qu'elle était-elle ?

C'était de faire des expériences, de rencontrer de nouvelles personnes, aider de nouvelles personnes de la manière que je le voulais... Bref... Vivre avant de partir à la retraite (si je risquais de ne pas la voir).

Alors à ce moment là, les deux seules personnes au courant sont ma soeur et mon directeur. A l'université, personne ne sousponne ce qui se trame dans ma tête, même pas la DRH, je n'en étais pas encore aux aspects pratiques de mon départ.

A ce moment là... en fait commence une réflexion... sur partir à quelle date, re réfléchir à dispo ou RC, capable, pour faire quoi ?....

Nous sommes début janvier 2022.

Soyons plus concrète, je suis chargée d'orientation et d'insertion de statut titulaire dans une université. Vous en dire plus, à mon sens, ne servira pas mon propos. Il s'agit de mon parcours vers un nouveau chemin de vie et non de faire l'analyse sociologique du milieu  professionnel dans la fonction publique.

[Petit retour dans le passé] J'ai déjà essayé plusieurs piste pour faire en sorte de ne plus m'ennuyer. Peine perdue. J'ai fait des formations, je me suis mise à temps partiel pour alterner les activités. Bref... Rien n'y a fait.

En janvier 2022, je suis toujours dans la gestion du décès de mon père et j'essaye encore d'accepter le décès de ma collègue de 51 ans avec qui je travaillais depuis 13 ans. Il me vient sans cesse cette question ... qu'est ce que tu fais là ? Es-tu bien à ta place ? quelle est ta place ? il faut que je change d'endroit, de poste, de travail, de vie, de tout quoi.

OULAAAA ... un vertige me submerge. Oui, ok, mais comment, quand, pour faire quoi ?

SPOILER: je ne suis pas une grande kamikaze... je suis plus pour faire les choses en douceur et en toute sécurité ... Bref ... autant dire que ce ne serait pas demain la veille que je serai parti

Et puis la vie sait nous réserver de beaux cadeaux Dans une de mes journées de travail, dans lequel j'avoue que je n’étais plus très impliqué.

[Ma force durant cette période est que je connais par coeur mon poste, mes missions et mes activités. Tout cela ne me demande plus aucun effort de réflexion je suis en total pilote automatique. J'arrivais donc à assurer la mission tout en me livrant à ma réflexion existentielle.]

Je reviens donc au cadeau de la vie. Je me rends donc dans un autre bureau pour aller discuter avec des collègues. Sur le bureau de l'une d'elle mon oeil est attiré par un ouvrage posé sur son bureau.

Vous ne devinerez jamais comment il s'appelait...

POSE TA DEM'

Je me suis donc dit voilà comment je vais pouvoir répondre à certaines de mes questions et pouvoir comment à travailler sur mon projet de partir.

Une véritable révélation pour moi car ce fut la 1ère méthode qui abordait les freins et blocages de lâcher toute une vie. Et je peux vous dire que j'en ai eu des coachs qui ont voulu m'accompagner dans ma démarche. Ils allaient tous trop vite et prenait assez peu le temps d'écouter activement mes craintes et freins.

Les 1ers freins se défont.

Ca y est, je suis bien décidé à partir de mon poste et de me créer une nouvelle vie !

Alors y  a que dans les films et chez certains influenceurs que c'est aussi simple :D

La réalité est bien toute autre...

Très bonne question, pourquoi écrire sur le fait que j'ai décidé de tout arrêter du jour au lendemain ?

Tout d'abord, je me présente, je me prénomme Florence.

J'étais chargée d'Orientation et d'Insertion. Je ne m'étendrais pas sur l'institution dans laquelle j'étais. Pourquoi ? Ce n'est pas le sujet ... et n'est en rien la cause de cette remise en question. Cette dernière était beaucoup plus large que juste le cercle professionnel. En effet, j'ai beau me mettre à temps partiel pendant 2 ans pour essayer de créer une activité dans l'accompagnement. Cela n'a rien changé.

J'avais la sécurité du poste, une équipe sympa et un poste qui me plaisait au début mais tournait en rond au bout de plus de 15 ans à l'exercer.

Effectivement j'ai crée beaucoup d'incompréhension quand j'ai annoncé vouloir quitter mon poste dans la fonction publique

En écrivant sur le fait que j'avais envie de vivre, de sortir du nine to five, faire des rencontres et avoir une activité adaptée à qui je suis, je me suis dit que cela pouvait aider certaines personnes à passer le cap.

L'idée de mourir, sans pouvoir profiter de la retraite (je vous assure qu'il y en a plus que ce que l'on croit et SURTOUT cela n'arrive pas qu'aux autres), m'a un peu fait un éléctro choc.
Les pensées existentielles sont alors arrivées ... qu'est-ce que vivre au final ?

Est-ce une accumulation de tâches quotidiennes ? une mécanique bien huilée du matin où on se lève au coucher ? et puis vient la mort ou la maladie ?

Est-ce que toute cette mécanique a un sens après tout ?

Vous avez là la démarche globale, je vous raconterai, plus précisement les évènements qui m'ont mené à cette décision. Vous verrez qu'elle n'a pas été prise sur un coup de tête